Le trail running en hiver , copier coller dans ma vie :)

  Des semaines se sont écoulées depuis mon dernier marathon de montagne. J’ai continué de courir de petites distances, en bas de 20 km, et toujours avec cet épanouissement de plaisir comme si j’étais à ma première sortie depuis longtemps et avec une énergie, agréable comme si on venait de m’injecter dans les veines quelques chose de magique.

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Le printemps est bien là, de longues sorties sont au rendez-vous, enfoncé au loin sur le sommet de mes Darlings avec des paysages revêtus d’une blancheur si pure qui me procurent une joie intérieure si bonne à vivre, loin de cette civilisation si stressante. Vive la nature et son identité sauvage, mais si douce en dedans à la fois.

Quand même, j’ai profité à plein ces dernières semaines du ski hors piste (télémark, ski haute route, fatbike) avec une belle gang ou en solo. C’est toujours du bonbon, le ski, avec ces grandes journées et un équipement: les skis, les bottes et le sac à dos de 32 litres, on est plus lourd qu’en trail running et le soir, ça dort super bien!

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De belles sorties  en fatbike, au sommet du petit Mont Ste-Anne entre autres, et la vue du soleil qui plombe d’en haut, c’est du bonheur à l’infini!

    Gaston

Sur les pas des chevreuils

Un beau soleil se lève sur la baie, allons vers la liberté! L’envie de course en montagne est toujours aussi intense dans mon intérieur. Je prépare donc mon équipement: vêtements, souliers et sac d’hydratation, avec en plus un minimum de choses pour ma sécurité en cas d’imprévu (couverture d’aluminium, allumettes, mon cellulaire, mon dispositif SPOT et mes liquides et barres d’énergie). Me voila parti rejoindre ma Darling, une journée complète au bon endroit, wow!  Sitôt le pied dehors, je ressens le bonheur de la fraicheur hivernale sur mes joues. J’aime l’hiver!

Quelques pas et les chevreuils sont au rendez-vous par dizaines. La monté m’amène a jeter un regard sur l’horizon: je ne me lasse pas de regarder la Baie-des-Chaleurs et ses montagnes lointaines aux mille décors, jamais pareil et toujours aussi beau! Ça me fait rêvasser de bonheur, et j’ai envie d’aller toujours plus loin sur ma darling que je connais bien, mais avec un décor que je ne connais pas à chaque fois. Je fais une première belle boucle de 17.59 km et je retourne a mon camp de base (mon ravito: ma maison) pour remplir à nouveau mes bouteilles d’eau qui sont sur la fin et qui sont un peu gelées.

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Enthousiaste  de repartir, je décide de refaire le même parcours, mais par des sentiers différents et vraiment pas pareils, car je me retrouve à travers la forêt bushwalking, de la neige aux genoux, tantôt dans un sentier de chevreuils qui m’amène à redescendre la montagne: la curiosité m’attire instinctivement et ça m’arrive souvent, j’ai toujours le goût de savoir où elles vont ces belles petites bêtes.

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Oups! J’ai redescendu presque toute la montagne, qui est très abrupte! Wow! On remonte, je suis venu courir là, moi! Le bruit de mes souliers sur la neige a un beau son, celui d’un runner heureux. De de temps à autres, avec le bout de mon bâton, je laisse aussi une certaine signature sur la neige vierge tout au long de mon parcours. Le soleil baisse tranquillement et du sommet de la montagne, au loin, je vois encore ces paysages si beaux, d’une couleur différente de celle que j’ai aperçue plus tôt. Je n’ai pas le goût de rentrer, mais mes bouteilles sont bien gelées depuis près d’une heure et je n’ai pas apporté ma frontale.  J’ai tout de même rajouté 25km à ma journée durant cette dernière course!

Une pensée lue ce matin, venant de l’italien Marco Olmo, me reste en tête : « Si les animaux courent toute la vie, pourquoi devrais-je arrêter, moi? »

Mon premier 43.18 km (1,548 mètres D +) en solo et 100% montagne sur neige de l’année 2016.

Le quadriathlon des neiges, une discipline est née

 Une belle neige recouvre le sol et le barachois de Carleton est gelé. Oh là là! Une envie de plein air intense me traverse l’esprit: pourquoi ne pas essayer une journée de 4 sports que j’aime bien pratiquer pour maximiser ma journée? Ça y est, le go est donné! Sourire, un bon latté sur une bonne musique pour mousser l’imagination encore plus!
  

  Une petite neige fine qui est tombée depuis quelques jours devrait être bien pour le télémark. 7 h 30: enthousiasme pour cette belle journée qui débute. Je pars en montagne devant chez moi, une première descente dans un chemin avec un beau velours blanc, un lever de soleil qui pointe en face de moi sur la Baie-des-chaleurs et mon village natal, quoi demander de mieux? Du beau froid sur les joues, quel délice! Rendu en bas, je remarque que mes yeux s’arrêtent sur une belle ligne blanche sur la face sud de la montagne avec de beaux arbres de chaque coté. Eh bien, je décide d’y aller, et c’est une descente qui s’offre à moi, dans un boisé très épais et dense, et avec une montée abrupte avec des peaux en dessous de mes skis. Pas de tout repos, mais ça valait la peine, et je l’ai même refait une autre fois! Quatre descentes plus tard, je suis à nouveau dans le chemin et retourne à mon camp de base pour une transition vers le trail running!
  
 Mon dada, c’est vraiment la course. Quelques pas et mon coeur est emballé, je sauterais de joie tout en courant! Allez, direction le sommet de ma darling, celle qui, depuis mon enfance, nourrit mon intérieur, celle qui a nourri mon coeur d’enfant jusqu’à ce jour. Voilà donc un beau 12 km à courir dans cette belle or blanche et ce décor hivernal à faire grandir ma passion encore à l’infini. Ça passe trop vite!

  

  De retour à la maison pour le dîner et qui est apprécié, je prépare rapidement ma sortie pour le Fatbike, comme si ça faisait longtemps que je n’avais pas bouger…ha ha! Me voila assis à pédaler et question de faire du dénivelé positif qui, à la base, est ma bougie d’allumage, je retourne en haut, m’improvise un parcours. Le soleil qui rend la neige brillante dans les arbres embellit cette journée. Encore une fois, l’envie de continuer à me promener traverse ma pensée, mais un dernier beau sport m’attend.

   
  Déja 14h! Le kite ski sur le barachois de Carleton à 4 km de chez moi est une sensation de liberté indescriptible. Me faire tirer et transporter par mon cerf-volant avec la complicité du vent, celui-là même que j’entends lorsque que je cours au sommet des montagnes. Bonheur, bonheur pour mon quatrième choix de la journée! Arrivé sur le sites, je vois deux copains qui reviennent avec leur kite ( cerf-volant ). Les vents ne sont pas bons, car ils sont trop faibles . Finalement, un peu de marche pour finaliser cette belle journée encore passée en plein air, mais je me suis repris le lendemain pour le kite ski avec 55 km avec ma 9 mètres et une 6 mètres de mon bon ami Denis qui m’a fait essayer sa accès v6 de Ozone que j’ai adoré. C’est jusqu’au coucher du soleil avec quelques autres copains et sur une des plus belles baies du monde que s’est terminée cette magnifique journéeé

  
  Mon dénivelé positif total mon parcours des neiges à moi aura été de presque 1600m. Je suis heureux d’avoir joué toute la journée dehors, et j’aimerais partager, si je le pouvais, avec tous ces gens malades à qui je pense de temps à autres. À vous, j’offre toutes mes photos de mes journées. C’est bien peu, mais si ça peut garder cette belle flamme de la vie dans vos coeurs et vous vous faire rêvasser de bonheur, alors ça m’aura moi aussi rendu heureux!

 Une belle neige recouvre le sol et le barachois de Carleton est gelé. Oh là là! Une envie de plein air intense me traverse l’esprit: pourquoi ne pas essayer une journée de 4 sports que j’aime bien pratiquer pour maximiser ma journée? Ça y est, le go est donné! Sourire, un bon latté sur une bonne musique pour mousser l’imagination encore plus!
  Une petite neige fine qui est tombée depuis quelques jours devrait être bien pour le télémark. 7 h 30: enthousiasme pour cette belle journée qui débute. Je pars en montagne devant chez moi, une première descente dans un chemin avec un beau velours blanc, un lever de soleil qui pointe en face de moi sur la Baie-des-chaleurs et mon village natal, quoi demander de mieux? Du beau froid sur les joues, quel délice! Rendu en bas, je remarque que mes yeux s’arrêtent sur une belle ligne blanche sur la face sud de la montagne avec de beaux arbres de chaque coté. Eh bien, je décide d’y aller, et c’est une descente qui s’offre à moi, dans un boisé très épais et dense, et avec une montée abrupte avec des peaux en dessous de mes skis. Pas de tout repos, mais ça valait la peine, et je l’ai même refait une autre fois! Quatre descentes plus tard, je suis à nouveau dans le chemin et retourne à mon camp de base pour une transition vers le trail running!

 Mon dada, c’est vraiment la course. Quelques pas et mon coeur est emballé, je sauterais de joie tout en courant! Allez, direction le sommet de ma darling, celle qui, depuis mon enfance, nourrit mon intérieur, celle qui a nourri mon coeur d’enfant jusqu’à ce jour. Voilà donc un beau 12 km à courir dans cette belle or blanche et ce décor hivernal à faire grandir ma passion encore à l’infini. Ça passe trop vite!

 

 De retour à la maison pour le dîner et qui est apprécié, je prépare rapidement ma sortie pour le Fatbike, comme si ça faisait longtemps que je n’avais pas bouger…ha ha! Me voila assis à pédaler et question de faire du dénivelé positif qui, à la base, est ma bougie d’allumage, je retourne en haut, m’improvise un parcours. Le soleil qui rend la neige brillante dans les arbres embellit cette journée. Encore une fois, l’envie de continuer à me promener traverse ma pensée, mais un dernier beau sport m’attend.
 Déja 14h! Le kite ski sur le barachois de Carleton à 4 km de chez moi est une sensation de liberté indescriptible. Me faire tirer et transporter par mon cerf-volant avec la complicité du vent, celui-là même que j’entends lorsque que je cours au sommet des montagnes. Bonheur, bonheur pour mon quatrième choix de la journée! Arrivé sur le sites, je vois deux copains qui reviennent avec leur kite ( cerf-volant ). Les vents ne sont pas bons, car ils sont trop faibles . Finalement, un peu de marche pour finaliser cette belle journée encore passée en plein air, mais je me suis repris le lendemain pour le kite ski avec 55 km avec ma 9 mètres et une 6 mètres de mon bon ami Denis qui m’a fait essayer sa accès v6 de Ozone que j’ai adoré. C’est jusqu’au coucher du soleil avec quelques autres copains et sur une des plus belles baies du monde que s’est terminée cette magnifique journéeé
  Mon dénivelé positif total mon parcours des neiges à moi aura été de presque 1600m. Je suis heureux d’avoir joué toute la journée dehors, et j’aimerais partager, si je le pouvais, avec tous ces gens malades à qui je pense de temps à autres. À vous, j’offre toutes mes photos de mes journées. C’est bien peu, mais si ça peut garder cette belle flamme de la vie dans vos coeurs et vous vous faire rêvasser de bonheur, alors ça m’aura moi aussi rendu heureux!
                  

                  Gaston xx

L’effet papillon

En congé 7 jours. Une seule idée en tête: plein air, plein air!
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Avec 45 cm de neige au sol, la course en montagne est plus difficile, mais puisque c’est mon premier hiver avec un fatbike, ce sera mon choix de départ.
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8 h et go sur la montagne en face de chez moi!  Une monté très cardio (le degré de pente et la traction des pneus sur la neige ), quel beau feeling. Sur le sommet, j’essaie d’autres chemins, mais ça s’enfonce trop, je ne peux plus avancer, je décide de retourner à la maison, la descente est incroyable. Quel beau feeling, le fatbike! C’est un plaisir, à venir, l’hiver, lorsque la neige sera durcie. Mes skis télémark vont être parfaits pour cette belle neige. Je retourne au même endroit faire une descente avant le diner ça fait du bien en dedans. Wow, les joies d’hiver et de la glisse!
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Le ventre bien rempli après une petite pause à la maison, je décide, avant de retourner skier, de faire au moins une sortie de course, quand même un beau 9 km aller-retour jusqu’à mon belvédère préféré – une croix blanche au sommet –  je m’enfonce de quelques centimètres, même parfois jusqu’aux genoux, mais je suis habitué à ce genre de sorties et j’aime bien travailler fort de temps à autre, un bel effort et le résultat qui en découle font du bien en dedans.

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De retour à mon camp de base ( ma maison ), comme durant mes raids d’aventure, je fais une autre transition: je me change rapidement et hop, en télémark encore. Je me sens choyé de vivre si près de la mer et de la montagne, une richesse à mes yeux. J’amène mes 2 frontales et le plaisir est garanti: un beau chemin à skier, de belles lignes blanches de neige à flanc de montagne à explorer. Wow, la journée! Une descente à la clarté et 4 à la frontale plus tard, il est rendu presque 18 h, je dois me parler.

Gaston, t’as faim, retourne à la maison! Une bonne assiette, un bon vin rouge, une bonne douche et installe ta tente dans ta cours arrière face à la mer tout près de la haie de cèdres, tu vas t’endormir comme un roi en pensant à cette belle journée qui vient de se terminer, un tas de belles petites choses de réalisées qui nous donnent un grand bonheur en dedans. Ce merveilleux effet papillon.

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Le confort de ma maison a fait que je n’ai pas monté ma tente à l’arrière, j’ai laissé tombé l’hiver! Le tracteur qui vient déblayer mon entrée est au poste très tôt, mais ce n’est que partie remise pour le camping d’hiver. En montagne, il n’y a pas de souffleuse!

Au total, 1600m de dénivelé positif, plein de bonheur et demain, je retourne en télémark pour profiter de ce bel or blanc.
De Joyeuses fêtes à vous tous, santé et bonheur pour le nouvel an!
Gaston xx

La montagne, ça agrandit le dedans.

        Ayant fait une course de 54 km le jeudi, je me me suis dit on est samedi, pourquoi ne pas retourner courir? Il y a plein de choses à voir et à entendre. Bien ajusté dans mon timing à 5 h 30, je part à la lampe frontale. La fraicheur du matin et mon sourire sont au rendez-vous. À mes premières foulées, le froid qui frappe mes joues est ce que j’appelle la plus belle caféine au monde. Ça me gonfle le coeur et l’esprit, mon imaginaire est au maximum, je sais qu’une belle matinée m’attend.

    Les beaux yeux du matin sont au rendez-vous, mais moins nombreux que la dernière fois. J’atteint le sommet assez rapidement et qui je croise au sommet? L’ami le porc-épic! Nos rencontres sont fréquentes, on se regarde sans rien dire, mais je sens un respect mutuel.

   Il a mouillé la veille et avec le froid de la nuit, c’est comme si je marchais sur des corn flakes! Je vais en écraser pas mal cet avant-midi! Tantôt, un bout de chemin forestier que j’emprunte est glacé sur toutes sa largeur, ce qui m’amène à sautiller à gauche et à droite comme si je dansais: bonheur et sourire! Ah, j’aime et j’en veux à l’infini!

  Plus je continue, plus j’entend les petits oiseaux qui chantent: des mésanges à tête noire, mes préférées! Ça rend ma course encore plus belle et tout à coup, je m’aperçois que je suis rendu au sommet du Mont St-Joseph. Un gros nuage donne une des plus belles couleurs bleu que j’ai vue sur la Baie-des-chaleurs, même le meilleur artiste ne saurait rendre justice à une couleur aussi belle. Je redescend en empruntant le petit sentier pour aller au ruisseaux boire. Mes deux bouteilles sont gelées et j’ai plus de la moitié de mon parcours de fait. Les doigts gelés un peu ne se réchauffent pas dans un ruisseaux, mais ça permet quand même de se rafraîchir!

  À environ mon dixième kilomètre, je retrouve un bâton de marche abandonné, que je décide d’emporter avec moi pour tenter d’en retrouver le propriétaire. Me voilà ensuite rendu à mon plus beau ravito au monde, avec vue sur ma maison et juste sur le coup de midi. Je suis encore plus satisfait de ce que ce beau samedi matin a à m’offrir.

  Un beau 45,68 km avec 1835 m de dénivelé.

  Comme un autre Gaspésien l’a un jour si bien dit, la montagne, « ça ouvre l’oeil, ça allonge le regard et ça agrandit le dedans.

  Je pense déjà à la journée de demain. Le bord de mer sera probablement mon choix!

Les beaux yeux du matin

 

4h am. Je suis réveillé. Beaucoup trop hâte d’aller dans la montagne! Je me lève, la pleine lune est encore bien visible, et j’aimerais observer son coucher et le lever du soleil du sommet de ma Darling.

5h15. Je suis prêt et tout enthousiaste. Allez, go pour un 50km de montagne en solo à la frontale. Je part direction nord  rejoindre le pied de la montagne que je longerai pour environ 1 km.

Rendu au premier champs, je vois plein de beaux yeux d’un jaune verdâtre et des oranges. Des chevreuils, possiblement. Il y a des coyotes dans le secteur que je vois ou entend hurler parfois lors de sorties le soir et des chiens errants. Tout en courant, je regarde à gauche et à droite ainsi que derrière moi, et là encore j’aperçois plein de yeux. Je traverse un petit boisé et tiens, encore des yeux! C’est le grand rassemblement, ma foi! C’est encore trop noir pour voir qui ils sont. Je me mets à courir direction ouest et là, je vois des gros yeux rouges qui me regardent.  Qui est-ce? Un coyote ? Ou un autre animal ? Je vais savoir! Je commence à courir à toutes jambes vers les yeux qui, à mon approche, se sauvent. Je n’ai pas pu voir à qui ils appartenaient. Aller, je poursuis ma course et tiens, voila d’autres petits yeux dans un boisé. Plus j’approche, plus ils montent assez haut, très haut. Il ne me suffit que de quelques minutes pour me rendre compte que cette fois-ci, j’ai devant moi la paire d’yeux de…un écureuil!

Lorsque j’arrive au sommet, la neige recouvre le sol. Il n’y a  pas de lune à ce moment là, trop de nuages qui sont arrivés , mais un lever du soleil apparaît au loin et mélange le rose, le orange et le rouge sur la Baie. Wow! Quelle belle richesse du matin.

Avec un parcours enneigé sur environ 25 km, les pieds se mouillent vite et prennent froid un peu, mais j’apprécie la chance de le vivre ces moments. Durant les derniers 15 km, j’ai un très bon mal de ventre , je crois que j’ai mal gérer mes collations … je dois finir en marchant plus souvent qu’en courant. Je peux à trois occasions raccourcir ma distance, mais je décide d’aller jusq’au bout et je finis avec un 54 km et 2,290 mètres de dénivelé.

 

 

Fier de ma journée et de ne pas avoir abandonné, je suis bien heureux de me retrouver dans ma cuisine…et dans mon garde-manger!

En route vers l’hiver

Belle sortie énergisante en montagne, j’ai parcouru une distance de 45,47 km 1,797 d+, Cette année, c’est ma cinquième sortie de plus de 40 km en solo, . Je prépare ma saison de ski de haute route et de télémark. Mes bâtons de marche m’aident dans les montées et je m’en sers comme instrument de musique… Je fais craquer la fine couche de glace qui recouvre les trous d’eau.

Merci la vie.

Gaston

Danse comme si personne ne te regardait

(À 55 ans, je débarque avec mon premier blog, merci à mes deux filles pour la révision des textes et à mon bon ami Louis Lessard pour l’écriture et la conception du site web)

Tout d’abord, j’aimerais vous situer. Je demeure en Gaspésie, à Carleton-sur-Mer, près de la mer et des montagnes. Très près. Pour tout dire, j’ai constamment les deux pieds dans l’eau et la tête au sommet, entre les cimes des arbres.

Aujourd’hui, j’avais envie de vous parler de ma 3e journée de course cette semaine : un parcours de 22km, avec 1267m de dénivelé positif, et ce lors d’une journée où les rafales frôlaient les 70km/heure.

À mon lever, un beau soleil brille sur la Baie-des-Chaleurs. Je vois que les vagues sont grosses, et ça me rappelle mes années de pêcheur de pétoncles passées avec ces vieux loups de mer qui lisaient la météo juste à regarder les nuages et la mer. Un saut rapide sur internet me confirme que les gros vents seront à l’honneur. Allez, go! J’ai toujours aimé les températures d’automne de fin d’octobre.

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Parfois, je sors de la maison et mon parcours commence dès que je mets le pied à l’extérieur. Aujourd’hui, je décide de prendre mon camion jusqu’au stationnement qui sera mon départ. Dès mon arrivée, j’entends le vent qui souffle au sommet, j’aime toujours y monter par moi-même pour voir ce qu’il a à me montrer et à me raconter. Le vent de ce matin est déjà très fort, je n’ai pas de doute. Au petit pas de course, je pars et j’entre dans un beau single track (sentier pédestre) que je connais bien depuis des années, un beau terrain de montagnes et de coulées.

Les odeurs d’automne me remplissent les poumons de joie. À la première coulée que je traverse, je me rend compte que l’eau coule à nouveau, elle qui était à sec durant la saison estivale. C’est le premier trésor de la nature que je croise sur mon parcours, et je sais que ce ne sera pas le dernier.  Chaque fois, je prends la peine de ralentir et d’observer leur beauté, leur beau costume d’automne.

Mon ascension commence à mon premier sommet des deux montagnes que je prévois gravir, et je me dis que je devrai faire attention au « snooze running ». Lors de la course, il nous arrive d’être perdu dans notre bulle et de ne pas se souvenir d’être passé dans un secteur. J’entends les vents me parler fort, et je sais que je dois redouter de prudence face à ce que celui-ci peut amener. Je décide d’inverser ma technique de course pour y arriver, et lorsque j’arrive au sommet, les vents chantent tellement fort que je dois tantôt accélérer, tantôt ralentir tellement il se fait sentir.  Les racines au sol m’amènent à me sentir comme si je dansais avec la nature. J’adore ça, je me remplis les poumons à fond, je suis dans mon élément.

Je fais un bout sur le sommet et au milieu, je décide quand même de m’arrêter au belvédère naturel, parce qu’il n’y a rien comme un selfie avec la nature. Je repars, j’entreprends la descente et je suis très attentif. Je balais des yeux les alentours et soudainement, je vois deux chevreuils qui courent en avant de moi, comme s’ils voulaient m’accompagner. Au bas de ma descente, je suis accueilli par un beau ruisseau et sa chute gonflés par la pluie des derniers jours.

Après avoir pensé à me désaltérer et à me remettre quelque chose dans l’estomac, je commence ma deuxième montée. Il vente moins et je suis à l’abri de la montagne que je viens de gravir : elle me protège des vents. J’en profite pour jeter un coup d’oeil aux alentours, et j’aperçois de beaux endroits pour le ski hors piste que je pratique une fois l’hiver bien installé.

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Au sommet de la montagne, le vent et les arbres font de la musique, et je me plais bien du spectacle gratuit. J’applique ma technique inversée, soit de regarder plus souvent la cime que les racines – un rehaussement du côté technique qui m’allume vraiment – et je suis en extase totale. Je passe tout près du chalet d’un amis, et je m’arrête pour le saluer. Une fois à l’intérieur, je remarque une belle pensée, accrochée à un mur : danse comme si personne ne te regardait. D’une certaine façon, ça me rappelle ma mère, décédée en février, qui m’avait dit qu’elle était fière de moi parce que je n’avais jamais peur de foncer.

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Je continue ma course avec en mémoire ces belles paroles, j’entreprends ma descente dans le secteur où le vent est à son plus fort et où les risques dans ma course sont plus élevés. Des conditions comme ça, ça m’allume, ça me donne de l’énergie. Il me reste 3 km à faire avant mon arrivée, et je sais que je les ferai avec le sourire accroché au visage.

Quelle belle avant-midi. Presque 3h de course que j’ai pris le temps d’apprécier. Merci, la vie.