Le 25 juin dernier, je participais à un trail running, un 100km en équipe de 2 coureurs à relais, dans le parc de la Gaspésie, mon terrain de jeux! J’étais enthousiaste d’être présent pour la troisième édition, et fier d’avoir été là depuis le début.
Jean-Marc sera le premier à partir le matin pour les sections 1 et 3, et moi pour les deux dernières, chacune faisant en moyenne 25km avec un dénivelé positif de 1300m. Je suis fébrile lorsque je vois le groupe partir à 5h am et je me rends en camion au Lac Cascapédia d’où je prendrai le relais, un peu avant 10h. Me voilà parti pour ma section! Des paysages à couper le souffle m’attendent ( photos 18 , 35 ), et comme je connais bien cette partie, je décide de la gérer comme il se doit, en m’hydratant et en mangeant suffisamment. La chaleur est moins élevée que la dernière fois, ça s’annonce bien.
Dans une longue et belle descente, je cours parmi les racines et les nombreux obstacles. Je décide de manger: d’une main, je tiens mon sac à collation; de l’autre, je pige dans le sac. Je croise deux couples, et j’entends une personne dire « Et il mange en plus! » Je ris de bon coeur et leur réponds de passer une belle journée! Eh oui, je suis un mordu du trail running, il faut se le dire!
Un peu plus loin, j’attaque une bonne montée, un peu, comme on dirait, taillée comme des montagnes russes. J’amorce mon arrivée vers mon relais et j’en profite, avec la curiosité que vous me connaissez, pour regarder partout et ne rien manquer. C’est tout à mon désavantage: en regardant ailleurs, je ne vois pas bien un noeud d’arbre et me frappe le genou directement dessus. Une douleur assez intense! Je marche un peu pour évaluer la blessure, puis je repars pour tenter de geler la douleur et l’oublier un peu. Il me reste environ 6km à faire, et c’est à ce moment que je commets ma deuxième erreur: j’arrête de me nourrir, et la nausée me prend à 500m du relais. Vous pouvez vous imaginer comment ça s’est terminé! Mon partner repart pour son deuxième tour, et je finis tant bien que mal à reprendre le dessus, mais pas sans que mon estomac ne m’aie dit sa façon de penser! Parfois, c’est l’alcool ou un virus qui nous rend malade, parfois, c’est le trail running! Comme on dit, ça fait partie de la game!
Je me déplace vers mon deuxième relais qui se trouve à être la dernière section. À ce moment, nous sommes 6e au total et 1er pour les équipes de deux avec une avance très confortable, mais voilà que je dois prendre une dure décision: mon genou ne va pas bien, et finir la course pourrait m’amener à me blesser beaucoup plus sérieusement. Je réfléchis. Je pars pour l’Europe dans un mois pour faire ma fameuse courser et visiter toutes ces belles montages.
Une décision difficile à annoncer à mon super partner Jean-Marc, mais c’est un gars avec une vision qui se rapproche énormément de la mienne, alors il me comprend tout de suite. Merci pour tes bons mots et ta compréhension!
Ma réfléxion me dit tantôt de continuer, tantôt de déclarer forfait. La douleur, le regret, le choix, l’équilibre…ouf!
Mais avoir le choix de sa propre route, et de sa liberté, dans la vie, c’est très important, et c’est ce qui m’amène à ma décision d’arrêter le tout pour cette fois-ci.
Le lendemain, j’ai décidé de rester tranquille et d’aider l’équipe médicale à l’arrivée des coureurs.
J’ai reçu plein de Merci et de grands sourires et honnêtement, ça été mes tapes dans le dos!
Oui, j’ai fait le bon choix.
Bravo aux gagnants, merci à l’organisation de L’UTMA, un super week end! En fin de soirée je suis allé pour un cool down dans un de mes coups de coeur du parc. Silence, décor qui n’a pas de prix, et peut-être même quelques amis à quatre pattes…