La montagne, ça agrandit le dedans.

        Ayant fait une course de 54 km le jeudi, je me me suis dit on est samedi, pourquoi ne pas retourner courir? Il y a plein de choses à voir et à entendre. Bien ajusté dans mon timing à 5 h 30, je part à la lampe frontale. La fraicheur du matin et mon sourire sont au rendez-vous. À mes premières foulées, le froid qui frappe mes joues est ce que j’appelle la plus belle caféine au monde. Ça me gonfle le coeur et l’esprit, mon imaginaire est au maximum, je sais qu’une belle matinée m’attend.

    Les beaux yeux du matin sont au rendez-vous, mais moins nombreux que la dernière fois. J’atteint le sommet assez rapidement et qui je croise au sommet? L’ami le porc-épic! Nos rencontres sont fréquentes, on se regarde sans rien dire, mais je sens un respect mutuel.

   Il a mouillé la veille et avec le froid de la nuit, c’est comme si je marchais sur des corn flakes! Je vais en écraser pas mal cet avant-midi! Tantôt, un bout de chemin forestier que j’emprunte est glacé sur toutes sa largeur, ce qui m’amène à sautiller à gauche et à droite comme si je dansais: bonheur et sourire! Ah, j’aime et j’en veux à l’infini!

  Plus je continue, plus j’entend les petits oiseaux qui chantent: des mésanges à tête noire, mes préférées! Ça rend ma course encore plus belle et tout à coup, je m’aperçois que je suis rendu au sommet du Mont St-Joseph. Un gros nuage donne une des plus belles couleurs bleu que j’ai vue sur la Baie-des-chaleurs, même le meilleur artiste ne saurait rendre justice à une couleur aussi belle. Je redescend en empruntant le petit sentier pour aller au ruisseaux boire. Mes deux bouteilles sont gelées et j’ai plus de la moitié de mon parcours de fait. Les doigts gelés un peu ne se réchauffent pas dans un ruisseaux, mais ça permet quand même de se rafraîchir!

  À environ mon dixième kilomètre, je retrouve un bâton de marche abandonné, que je décide d’emporter avec moi pour tenter d’en retrouver le propriétaire. Me voilà ensuite rendu à mon plus beau ravito au monde, avec vue sur ma maison et juste sur le coup de midi. Je suis encore plus satisfait de ce que ce beau samedi matin a à m’offrir.

  Un beau 45,68 km avec 1835 m de dénivelé.

  Comme un autre Gaspésien l’a un jour si bien dit, la montagne, « ça ouvre l’oeil, ça allonge le regard et ça agrandit le dedans.

  Je pense déjà à la journée de demain. Le bord de mer sera probablement mon choix!

3 réflexions sur “La montagne, ça agrandit le dedans.

  1. Karine L.

    Oui, la montagne ouvre l’œil et allonge le regard. Le texte traduit bien ton acuité et ta sensibilité aux éléments qui t’entourent. À la lecture, on sent bien ton besoin insatiable d’être en communion avec la nature. Tu y puises non seulement de l’énergie, mais aussi beaucoup de beauté. Et quand tu partages tes observations et tes sensations aux lecteurs, tu leur donne envie de « s’agrandir le dedans ».

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